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TRIBUNE

Rio + 20, une chance pour l’avenir que nous voulons

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Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU. (Photo Yves Herman. Reuters)
par Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies
publié le 28 mai 2012 à 19h06

Il y a de cela vingt ans se tenait le sommet «Planète Terre». Les dirigeants du monde, réunis à Rio de Janeiro, se sont entendus sur un plan ambitieux pour un avenir plus sûr. Ils ont tenté de parvenir à un équilibre entre une croissance économique robuste et les besoins d’une population en augmentation, d’une part, et la nécessité de préserver les ressources les plus précieuses de la planète - la terre, l’air et l’eau, d’autre part. Ils ont conclu que le seul moyen d’y parvenir était de s’affranchir du vieux modèle économique et d’en inventer un nouveau, qu’ils ont appelé «développement durable».

Vingt ans plus tard, nous en sommes au même point. Les problèmes auxquels l’humanité doit faire face aujourd’hui sont les mêmes que ceux d’hier, mais à une échelle encore plus vaste. Petit à petit, nous avons compris que nous étions entrés dans une nouvelle ère. Certains considèrent même qu’il s’agit d’une nouvelle époque géologique où l’activité humaine altère la dynamique de la planète de façon fondamentale.

La croissance économique mondiale et l’augmentation de la population - celle-ci a dépassé les 7 milliards de personnes l’année dernière - mettent à mal des écosystèmes fragiles. Nous savons que nous ne pouvons pas continuer à pratiquer la politique de la terre brûlée pour parvenir à la prospérité, mais nous n’avons pas mis en œuvre la solution qui s’impose, la seule solution, celle que nous avions déjà retenue il y a vingt ans : le développement durable.

Une deuxième chance nous