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Libération

Syrie : la diplomatie russe au coeur des négociations

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William Hague et Sergueï Lavrov, le 28 mai 2012 à Moscou (Photo Yuri Kadobnov. AFP)
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publié le 28 mai 2012 à 16h19

La Russie a souligné lundi qu’elle ne soutenait pas le pouvoir de Bachar al-Assad, au lendemain de nouveaux massacres en Syrie, mais a accusé certains pays étrangers de faire le jeu de la spirale de la violence en visant avant tout un changement de régime à Damas.

Cette mise au point du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à l'issue d'entretiens avec son homologue britannique William Hague, est intervenue alors que Moscou est sous une pression croissante pour lâcher le régime de Damas après le massacre qui a fait au moins 108 morts à Houla (centre).

«Nous avons là une situation où manifestement les deux parties (en conflit) ont participé» au massacre, a déclaré Sergueï Lavrov, arguant de la présence de blessures à bout portant en plus des tirs d'artillerie attribués à l'armée régulière syrienne. «Nous exigeons qu'une enquête soit menée sur ce qui s'est produit à Houla», a-t-il poursuivi.

La Russie a été très critiquée ces derniers mois pour avoir fait obstruction au Conseil de sécurité de l’ONU à des résolutions occidentales blâmant le régime de Damas. Moscou a aussi continué de livrer des armes à son allié de longue date en dépit des craintes qu’elles soient utilisées dans la répression contre la population civile.

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