Le médiateur international Kofi Annan, qui a rencontré mardi le président syrien Bachar al-Assad, lui a demandé de «prendre des mesures courageuses maintenant» pour mettre fin aux violences, évoquant un «moment charnière» après le massacre de Houla.
Signe d’un durcissement de la position des Occidentaux à l'égard de Damas, les principaux pays européens, ainsi que les Etats-Unis, le Canada et l’Australie, ont parallèlement annoncé l’expulsion des représentants diplomatiques syriens de leur capitale en représailles à cette tuerie.
«J'ai besoin que le président (Assad) agisse maintenant, et que les autres parties fassent leur part du travail», a déclaré M. Annan lors d'une conférence de presse à l'issue de sa rencontre avec M. Assad à Damas.
«Je l'ai appelé à prendre des mesures courageuses maintenant -- pas demain, maintenant -- pour créer les conditions nécessaires à la mise en oeuvre du plan» de sortie de crise, a-t-il martelé.
«Nous sommes à un moment charnière», a-t-il ajouté, faisant valoir que «la communauté internationale allait sans tarder réexaminer la situation».
«Le gouvernement et toutes les milices qu'il soutient pourraient cesser toutes les opérations militaires», a ajouté l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe.
Un haut responsable de l'ONU a affirmé avoir de «forts soupçons» sur l'implication des «chabbiha», des miliciens pro-régime, dans le massacre de Houla (centre) qui a déclenché u