Lamia Chakkour, l'ambassadrice syrienne à Paris, a appris hier qu'elle était désormais persona non grata en France. Le président François Hollande a précisé qu'elle serait expulsée en réponse au massacre survenu vendredi à Houla (108 morts, dont 45 enfants). Hier soir, lors de son intervention télévisée, il a par ailleurs déclaré qu'une «intervention armée en Syrie n'est pas exclue à condition qu'elle se fasse dans le respect du droit international, c'est-à-dire dans une délibération du Conseil de sécurité» de l'ONU.
Quelques minutes après la décision française de renvoyer la diplomate de Bachar al-Assad, son homologue en Allemagne était averti qu'il serait expulsé dans les 72 heures. Puis ce fut le tour des représentants diplomatiques syriens en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni, en Belgique, aux Pays-Bas et en Suisse. Le Canada, l'Australie et les Etats-Unis participent à cette vague d'expulsions coordonnées. «J'ai eu une conversation hier avec David Cameron, le Premier ministre britannique. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a eu une discussion avec le secrétaire général des Nations unies, et nous sommes convenus d'un certain nombre de pressions à exercer sur la Syrie», a expliquéHollande.
déserteurs. Ces renvois d'ambassadeurs ont été salués par le Conseil national syrien, la principale force d'opposition, qui a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une résolution autorisant le recours à la force pour mettre fin