La chef de l’opposition birmane Aung San Suu Kyi a promis mercredi d’aider les immigrés de son pays installés en Thaïlande, souvent dans des conditions difficiles, dans son premier discours prononcé hors de Birmanie depuis 24 ans.
«Je peux vous faire une promesse : je ferai de mon mieux pour vous», a déclaré la lauréate du prix Nobel de la paix devant des centaines de compatriotes venus l'écouter à Mahachai, dans la province de Samut Sakhon (sud de Bangkok).
Des centaines d’immigrés avaient attendu avec ferveur, dès l’aube, dans une étroite ruelle d’un quartier de la ville de Mahachai, celle qui représente depuis presque un quart de siècle l’aspiration de tout un peuple à la démocratie.
Plusieurs brandissaient des photos de Suu Kyi et des pancartes indiquant «Birmanie libre» et «Nous voulons rentrer chez nous».
La lauréate du prix Nobel de la paix a donc réservé à ses compatriotes sa première intervention publique à l'étranger depuis sa libération de résidence surveillée et son élection comme députée.
«Courage»
«Venir ici, c'est un peu comme revenir en Birmanie», a-t-elle déclaré à quelques journalistes juste après son bref discours. «J'ai cru que j'étais revenue à Rangoun». «C'est très bon de sentir que leur courage reste fort, malgré les difficultés par lesquelles ils sont passés», a-t-elle ajouté. «Et tous disent une chose : ils veulent rentrer en Birmanie dès que possible, et ça fait évidemment partie de nos responsabilités».