Le pape a vigoureusement défendu mercredi ses collaborateurs et fustigé l’image déformée du Vatican qu’ont, selon lui, les médias, après les fuites de lettres confidentielles, au moment où l’enquête judiciaire avance dans un grand secret et sans résultat probant.
A la fin de l’audience générale, Benoît XVI a évoqué l’affaire qui avait abouti mercredi dernier à l’arrestation de son majordome, Paolo Gabriele, qu’il côtoyait tous les jours. Gabriele est accusé d’avoir livré à la presse italienne des documents adressés au pape.
Chaleureusement acclamé par les 15 000 fidèles présents sur la place Saint-Pierre, le pape, qui paraissait pâle, grave et amaigri, s’est exprimé d’une voix ferme.
Ces évènements «ont provoqué en mon cœur de la tristesse», mais «le Seigneur ne privera jamais l'Eglise de son aide pour la soutenir sur son chemin», a-t-il assuré. Ce message visait à rassurer ses cadres dans le monde entier, alors que se multiplient les rumeurs sur des rivalités entre cardinaux au Vatican, certains étant même soupçonnés par les médias d'avoir été les «gorges profondes».
«Des hypothèses tout à fait gratuites se sont multipliées, amplifiées par certains médias, et sont allées bien au delà des faits, donnant une image du Saint-Siège qui ne correspond pas à la réalité», a répondu le pape.
«Je désire renouveler ma confiance et mon encouragement à mes plus proches collaborateurs qui m'aident quotidiennement avec fidélité, esprit de sacrifice et dan