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Libération

L’extradition d’Assange validée, mais retardée

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WikiLeaks . La Cour suprême britannique rejette l’appel de l’Australien, mais lui concède un délai de recours.
publié le 30 mai 2012 à 21h56

La décision devait marquer la fin de la longue saga judiciaire de Julian Assange au Royaume-Uni. La Cour suprême, l’ultime instance judiciaire britannique, a rejeté hier l’appel du fondateur de WikiLeaks et confirmé son extradition vers la Suède. Cette dernière le réclame depuis dix-huit mois pour l’interroger sur des accusations de viols et d’agressions sexuelles sur deux Suédoises. L’Australien dément catégoriquement ces agressions, qui, selon les accusatrices, auraient été commises en août 2010 à Stockholm. Mais, à la surprise générale, la cour a accordé à la défense d’Assange quatorze jours supplémentaires pour présenter un recours contre son jugement. Cette décision représente une première et, si le recours était accordé, il pourrait entraîner l’audience d’un nouvel appel. Ce qui repousserait une fois de plus l’extradition.

Pourquoi ce nouveau délai ?

Les avocats de Julian Assange ont argué que la décision des sept juges reposait sur un point qui n’avait pas été discuté au cours des audiences précédentes. Le jugement de la Cour suprême fait référence à plusieurs reprises à la Convention de Vienne de 1969 sur le droit des traités. Or cette convention n’avait pas été évoquée au cours des échanges devant la cour en février.

Les juges ont notamment fondé leur décision, adoptée à cinq voix contre deux, sur l'interprétation du terme «autorités judiciaires». Les magistrats ont estimé que cette appellation englobait aussi bien un tribunal, un juge ou un p