Faut-il y voir une inflexion de la position russe face au drame syrien ? Soutien indéfectible du régime de Bachar al-Assad depuis le début du soulèvement en février 2011, le président Vladimir Poutine a indiqué, vendredi, voir apparaître des signes «précurseurs» de guerre civile en Syrie. «C'est extrêmement dangereux», a-t-il ajouté. En visite à Berlin et Paris, le président russe a toutefois réaffirmé dans la soirée lors d'un point de presse commun avec son homologue français que l'on ne pouvait «rien faire par la force» et que les menaces de sanctions n'étaient pas toujours «efficaces». Une réponse à François Hollande, favorable lui à des sanctions, le Français estimant qu'il n'y a «pas de solution possible» en Syrie sans «le départ de Bachar al-Assad». «Il faut trouver une convergence entre ces intérêts et mettre tout le monde autour d'une table de négociation. C'est dans cette direction que nous allons travailler», avait auparavant déclaré Poutine.
Crânes fracassés. L'appel de Poutine n'a, a priori, aucune chance d'être entendu, aussi bien par le gouvernement syrien que par l'opposition. Comme chaque vendredi depuis le début du soulèvement, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce 1er juin à travers le pays. «Nous exigeons plus que l'expulsion des ambassadeurs [syriens], nous exigeons aussi l'expulsion des ambassadeurs de Russie et de Chine», disait une affiche b