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Récit

Egypte : les six acquittements qui soulèvent le cœur du Caire

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La colère a éclaté après que le tribunal qui a condamné Moubarak à la prison à vie a blanchi six responsables de la répression. Le procureur veut faire appel.
publié le 3 juin 2012 à 20h56

Retour à Tahrir. La place du centre du Caire, symbole des grandes manifestations de protestation contre l’ex-président Hosni Moubarak et les militaires, s’est à nouveau embrasée ce week-end. Plusieurs centaines de manifestants y étaient toujours rassemblés hier pour protester contre l’acquittement, la veille, de six anciens hauts responsables de la sécurité. Cinq d’être eux devaient être libérés hier soir, malgré l’annonce par le procureur de son intention de faire appel. Ce verdict a été rendu dans le cadre du procès de Moubarak et de ses principaux subordonnés impliqués dans la répression qui a causé la mort de 850 personnes durant la révolte contre le régime au début 2011. Moubarak a été condamné à la prison à perpétuité, ainsi que son ministre de l’Intérieur, Habib el-Adli. Deuxième dirigeant emporté par la vague du printemps arabe (après le tunisien Ben Ali), l’ancien président risquait la peine de mort, d’ailleurs requise par le procureur. A l’annonce de la sentence d’emprisonnement à vie, son avocat a déclaré qu’il comptait lui aussi faire appel.

Dauphin. Hosni Moubarak, 84 ans, qui était jusqu'à présent en détention préventive dans un hôpital militaire près du Caire, a été transféré par hélicoptère dans la prison de Tora, au sud de la capitale. Le vieux dirigeant avait suivi tout son procès allongé sur une civière en raison d'un état de santé soudainement dégradé. Les fils de Moubarak, Alaa et Gamal, qui comparaissaient sous des inculpations de corrup