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Enquête

Un proche de Kadhafi en mission invisible

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Le monde arabe en ébullitiondossier
Rencontre avec un ancien membre du protocole libyen, qui aurait été envoyé en août 2011 à Djerba. But du voyage : ramener à Tripoli le détenteur des «preuves» de versements à Sarkozy.
Nicolas Sarkozy et Muammar al Kadhafi, le 25 juillet 2007, à Tripoli. (Photo Patrick Kovarik. AFP)
publié le 4 juin 2012 à 22h06

Tripoli, mi-août 2011. L'offensive des rebelles libyens a débuté depuis six mois. En plein ramadan, la chute du régime de Kadhafi paraît inéluctable. Réfugié dans son palais, jurant qu'il ne se rendrait jamais, le colonel Muammar al-Kadhafi aurait alors pris une décision : rendre public les preuves de l'argent versé par son pays à Nicolas Sarkozy. Discréditer ce président, cet ancien ami, parti en guerre contre lui. Il n'existe aucune preuve que le Guide ait pris une telle décision. Aucun papier signé. Aucun enregistrement. Mais deux témoignages l'attestent : celui de l'ancien avocat de la Jamahiriya libyenne (l'Etat libyen) Marcel Ceccaldi, présent à Tripoli en août 2011 (lire ci-contre). Et le récit d'Idriss (1), 45 ans, ancien membre du protocole de Kadhafi.

Réfugié en Tunisie depuis la chute de Tripoli, ce Libyen affirme avoir été envoyé mi-août à Djerba (Tunisie) chercher les preuves des virements effectués par la Libye à la France. Les routes étant coupées par les rebelles, il ne reviendra pas. Mais, selon lui, des preuves de ces versements existeraient et seraient aux mains d’un intermédiaire.

plainte. Aujourd'hui, aucune procédure judiciaire n'est ouverte en France sur ces soupçons de versements illégaux. Seule une enquête préliminaire pour «faux et usage de faux» et «publication de fausses nouvelles», déclenchée par une plainte de l'ex-président contre le site Mediapart, qui a publié pendant l'entre-deux-tours un document év