Retour à Tahrir. Une fois encore. En plein entre-deux tours de la présidentielle égyptienne, des milliers de manifestants sont rassemblés mardi sur cette place du Caire qui fut le théâtre de la révolution enclenchée il y a près d'un an et demi, et continue à accueillir régulièrement les manifestants déterminés à défendre leur révolution contre une armée qui tarde à passer le pouvoir. L'appel a été lancé par les jeunes révolutionnaires de la première heure, mais aussi par des candidats éliminés au premier tour des 23 et 24 mai – le nationaliste de gauche Hamdin Sabahi et l'islamiste modéré Abdel Moneim aboul Foutouh. Les Frères musulmans, toujours dans la course pour la présidence, ont aussi annoncé leur participation au cortège (à voir en live ici).
La colère est double. Colère, d'abord, contre la faiblesse du verdict prononcé samedi contre Hosni Moubarak et plusieurs de ses proches. L'ancien dirigeant et son ancien ministre de l'Intérieur, Habib al-Adli, ont été condamnés à la perpétuité. Mais six responsables de la sécurité également poursuivis pour meurtres après la mort d'environ 850