Une nouvelle journée de violences a provoqué la mort d’une cinquantaine de personnes en Syrie, notamment dans l’ouest et le centre du pays où l’armée a aussi pris d’assaut la localité de Kafarzita après trois jours de violents combats. Pendant le week-end, ce sont près de 80 soldats de l’armée régulière qui avaient déjà péri dans les combats avec les insurgés, selon le président de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Rami Abdel Rahmane a imputé ce grand nombre de militaires tués à une «escalade des combats» à travers le pays ces derniers jours. «L'armée syrienne fait face à des soldats rebelles ou à des opposants qui se sont armés, qui connaissent très bien le terrain et qui sont bien accueillis par la population», a-t-il expliqué à l'AFP. Selon la même source, après le retrait des combattants rebelles, des milices appelées les «sauterelles» ont fait main basse sur la localité, profitant de l'absence des propriétaires pour piller maisons et boutiques.
C’est dans ce contexte que la Syrie a finalement autorisé hier l’accès à l’aide humanitaire sur les quatre grands sites que sont Homs, Idlib, Deraa et Deir el-Zor. Par ailleurs, les assassinats d’officiers loyaux au régime commencent à se multiplier. Un colonel de l’armée a été assassiné par des hommes armés devant son domicile à Deir el-Zor (est), un général a été tué par une bombe dans le quartier de Barzé à Damas, de même qu’un officier médecin dans l’explosion de sa voitur