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Moscou lâche du lest sur le maintien d'Al-Assad au pouvoir

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Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guénnadi Gatilov, le 22 février 2012 à Moscou, lors d'une conférence de presse (Photo Kirill Kudryavtsev. AFP)
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publié le 5 juin 2012 à 16h35

La Russie ne considère pas le maintien au pouvoir du président syrien Bachar al-Assad comme une condition préalable pour un règlement du conflit en Syrie, a indiqué mardi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov à l’agence russe Itar-Tass.

«Nous n'avons jamais dit ou posé comme condition qu'Assad devait nécessairement rester au pouvoir à la fin du processus politique» en Syrie, a-t-il déclaré. «Cette question doit être réglée par les Syriens eux-mêmes», a-t-il ajouté, cité par l'agence publique russe depuis Genève.

La Russie n’a jusqu'à présent jamais voulu infléchir son soutien à son allié syrien, même si elle s’est défendue à plusieurs reprises de soutenir le pouvoir personnel de Bachar al-Assad.

Les dirigeants de l'Union européenne ont cependant appelé le Kremlin, lors d'un sommet Russie-UE lundi à Saint-Pétersbourg, à oeuvrer avec eux à une «transition politique».

Les Etats-Unis se concentrent également sur «la préparation de la transition politique en Syrie», selon une déclaration du porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.

Fin mai, le New York Times avait rapporté que l'administration du président américain Barack Obama voulait s'allier à la Russie pour travailler à un plan de sortie de crise pour la Syrie, prévoyant le départ de Bachar al-Assad.

Il s’agirait de calquer ce plan sur la transition qui a mis fin à la présidence du Yéménite Ali Abdallah Saleh, après 33 ans de pouvoir, en février. Certains