Un médecin allemand de la clinique berlinoise Charité a critiqué mardi les conditions du traitement de l’opposante ukrainienne Ioulia Timochenko, doutant qu’elle puisse guérir dans son pays.
«La défiance de Mme Timochenko (vis à vis des médecins ukrainiens) est tout à fait compréhensible d'un point de vue médical», a déclaré le médecin-chef Karl Max Einhäupl, dont une équipe participe à la prise en charge médicale de l'opposante qui souffre d'hernies discales. Il s'exprimait lors d'une conférence de presse à Berlin.
Critiquant la faible luminosité de sa chambre, l'impossibilité d'ouvrir les fenêtres, et la surveillance permanente de la patiente, Marl Max Einhäupl a affirmé qu'il n'était «pas certain qu'une guérison soit possible dans de telles conditions». «Il faudra certainement des semaines ou des mois avant qu'une guérison complète soit atteinte, si on y arrive», a-t-il ajouté.
«La présence constante de personnel de surveillance complique les soins. Nous ne sommes jamais seuls avec elle», a déploré le médecin, qui a eu l'occasion de rencontrer lui-même Mme Timochenko dans son hôpital ukrainien.
Il a toutefois souligné que son état s'améliorait. «Elle a moins de douleurs», a-t-il dit. «Les possibilités de Mme Timochenko de se déplacer sont meilleures. Elle peut quitter son lit plusieurs heures par jour».
Incarcérée depuis août dernier, l’ex-Premier ministre âgée de 51 ans a été condamnée en octobre à sept ans de prison pour