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Les manifs étudiantes de Québec se déshabillent face à la F1

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Aux protestations contre les frais de scolarité s'ajoutent celles contre la course organisée ce week-end. Ainsi qu'une exigence de «transparence», symbolisée par un déshabillage.
Une manifestante face à un policier lors de la manifestation contre le Grand Prix de Formule 1, à Montréal le 7 juin 2012. (Photo Christinne Muschi. Reuters)
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publié le 8 juin 2012 à 8h33

Entre deux et trois mille jeunes gens, dont beaucoup presque, et certains entièrement, dévêtus, ont manifesté à Montréal jeudi soir au son de casseroles pour protester contre le Grand Prix de F1 prévu dans la ville et la hausse des frais de scolarité.

Au total, 39 personnes ont été arrêtées par la police dans la journée au cours des diverses manifestations.

La police anti-émeute, présente mais d’abord discrète, a eu recours en fin de soirée aux grenades assourdissantes et aux gaz lacrymogènes pour empêcher les manifestants de s’approcher du quartier où les stands du Grand Prix étaient installés dans une rue piétonne, remplie d’invités en tenue de soirée et de voitures de luxe.

Elle a procédé dans la foulée à une dizaine d’arrestations.

Au total, la journée a compté au moins trois manifestations différentes et le nombre total de personnes arrêtées a atteint 39 en fin de soirée, selon les forces de l’ordre.

«Tous nus dans la rue !». Mitraillés par les passants transformés en photographes amateurs, les manifestants dévêtus, arborant de façon stratégiquement placée les carrés rouges, symbole du mouvement étudiant, ont scandé aussi «Formule 1, pollueur, sexiste, voleur».

Certains brandissaient des pancartes mettant dans le même sac «Harper, Charest, Tremblay, Ecclestone», autrement dit les Premiers ministres du Canada et du Québec, le maire de Montréal et le patron de la F1.

Un marcheur saxophoniste ajoutait une note de jazz au concert quelque peu chaotique de