Le nouveau chef de l’opposition syrienne a estimé dimanche que la spirale de violences en Syrie, où 83 personnes ont été tuées samedi en majorité par des bombardements de l’armée, montrait que régime touchait «à sa fin».
Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l’opposition au régime de Bachar al-Assad, a élu à sa tête le Kurde Abdel Basset Sayda, exilé de longue date en Suède, qui, malgré son manque de notoriété et d’expérience politique, a fait le consensus autour de sa personnalité modérée.
«Nous entrons dans une phase sensible. Le régime touche à sa fin. Les massacres qui se multiplient et les pilonnages montrent qu’il se débat», a déclaré M. Sayda dimanche matin à l’AFP, peu après son élection lors d’une réunion à Istanbul des instances dirigeantes du CNS, qui rassemble islamistes, libéraux, nationalistes, indépendants et militants sur le terrain.
«D’après les informations, le régime a perdu le contrôle de Damas et d’autres villes», a-t-il ajouté, sans donner de précisions. Les combats se sont récemment intensifiés dans la capitale, qui reste cependant la ville la mieux protégée par les forces du régime.
«Le plan (de sortie de crise de l'émissaire international Kofi) Annan existe toujours mais il n’est pas appliqué. Nous oeuvrerons pour que ce plan soit inclus sous le chapitre VII» de la charte de l’ONU, ce qui permettrait des sanctions économiques, voire un usage de la force, a déclaré M. Sayda.
Fin mars, la plupart des opposants syriens avaient reconnu le