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Libération

Les violences religieuses continuent d'enflammer la Birmanie

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L'ouest du pays est le théâtre de violences meurtrières, qui poussent Médecins sans frontières à y suspendre ses activités.
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publié le 12 juin 2012 à 8h25
(mis à jour le 12 juin 2012 à 13h25)

Le gouvernement birman était sous pression mardi pour mettre fin aux violences entre musulmans et bouddhistes dans l’ouest du pays, une crise qui inquiétait de plus en plus la communauté internationale et les défenseurs des droits de l’homme.

Des colonnes de fumée s'élevaient mardi des rues de Sittwe, capitale de l’Etat Rakhine (autrefois appelé Arakan), placé sous couvre-feu et état d’urgence depuis dimanche. Une équipe de l’AFP a pu voir des patrouilles régulières des forces de sécurité tout au long de la nuit. Elle entendait également des tirs à la mi-journée, non loin du centre-ville.

Les violences entre communautés musulmane et bouddhiste dans l'ouest de la Birmanie ont fait environ 25 morts depuis vendredi, selon un responsable gouvernemental birman. «Environ 25 personnes ont été tuées lors des violences depuis quelques jours», a-t-il déclaré, sans préciser l'origine des victimes. Ce nouveau bilan, qui fait état de 41 blessés, inclut les sept morts annoncés samedi.

Ces violences confessionnelles font suite au lynchage de dix musulmans, le 3 juin, par une foule de bouddhistes en colère dans le sud de l'Etat Rakhine qui voulait venger le viol d'une femme. L'ONU a commencé l'évacuation de son personnel dans les zones touchées et les Etats-Unis se sont dits lundi «très inquiets» de la situation.

«Spirale incontrôlable»

La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a appelé «instamment toutes les parties à la retenue et à mettre fin à ces attaques» et réclamé une enquête «rapide