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Analyse

Quelles forces pour une intervention militaire dans le Nord du Mali ?

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publié le 12 juin 2012 à 22h26

Alors que l’impasse politique est toujours de mise au Mali, les appels en faveur d’une intervention militaire se multiplient pour déloger les groupes indépendantistes et islamistes qui contrôlent le nord du pays. Un scénario qui demeure, pour l’heure, très hypothétique.

Qui est en faveur d’une intervention militaire ?

En première ligne face au risque de contagion, les voisins du Mali souhaitent ouvertement une intervention. C'est le cas des présidents du Niger et de la Guinée, Mahamadou Issoufou et Alpha Condé. Le président en exercice de l'Union africaine, le Béninois Thomas Yayi Boni, y est également favorable. Tout comme le Mauritanien Mohammed Ould Abdel Aziz. En revanche, l'Algérie y est hostile. «Par le passé, c'est elle qui a géré les différentes rébellions touaregs, rappelle un proche du dossier. Elle verrait d'un très mauvais œil le déploiement d'une force internationale à sa porte.» A la demande de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), l'Union africaine a officiellement sollicité le Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il autorise le déploiement au Mali d'une force d'environ 10 000 hommes.

La Cédéao, combien de divisions ?

Les contours d'une telle force demeurent flous. Les pays de la région, qui disposent de moyens militaires et financiers limités, font face eux-mêmes à de graves difficultés internes. C'est le cas du géant ouest-africain, le Nigeria, aux prises avec la violence islamiste.