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portrait

Alexis Tsipras: grec moderne

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A 38 ans, cet opposant à l’austérité imposée par Bruxelles est le grand favori des élections de dimanche.
(Photo Jean-Michel Sicot pour Libération)
publié le 13 juin 2012 à 21h36

En Grèce, le candidat «normal», c’est lui : à quelques jours d’un scrutin décisif pour l’avenir du pays, Alexis Tsipras persiste à cultiver une attitude banale, ordinaire, comme détachée des passions qu’il déchaîne. Car à 38 ans, le leader de la coalition de la gauche radicale, Syriza, est devenu le sujet de toutes les conversations à Athènes. Et désormais, en Grèce, on ne peut être que «tsiprophile» ou «tsiprophobe».

La polémique est en réalité récente. Elle s'amorce le 6 mai : ce jour-là, grâce à son jeune leader, Syriza, coalition jusqu'alors marginale, devient la deuxième force politique du pays. Derrière les conservateurs de Nouvelle Démocratie, mais devant les socialistes du Pasok. Pourtant, faute de majorité issue des urnes, les Grecs vont devoir revoter dimanche. Et ces nouvelles élections se joueront en grande partie pour «Alexis», comme l'appellent ses partisans, ou contre «Tsipras», comme le nomment ses détracteurs. Un nom qui, de Bruxelles à Washington, fait des ricochets sur les eaux tourmentées de l'économie mondiale. A la veille des élections du 17 juin, les mises en garde au peuple grec pour qu'il fasse un choix «raisonnable», ou «pro-européen» se sont ainsi multipliées. Car Alexis Tsipras, c'est avant tout le leader qui a promis d'arrêter la politique d'austérité et donc de remettre en cause l'accord de sauvetage passé avec Bruxelles et le FMI.

Face à l'orage qui guette, «l'homme qui fait trembler l'Europe», comme l