C’est aujourd’hui, à deux jours du second tour qui doit opposer le Frère musulman Mohammed Morsi au dernier Premier ministre d’Hosni Moubarak, Ahmed Chafik, que la Cour constitutionnelle doit se prononcer sur la validité d’une loi interdisant aux plus hauts responsables de l’ancien régime de se présenter à la présidentielle. Voté mi-avril en catastrophe par le Parlement à majorité islamiste, ce texte était initialement destiné à faire barrage à la candidature surprise d’Omar Suleiman, ancien chef du renseignement. Mais ce dernier ayant été écarté avant le premier tour pour n’avoir pas réuni un nombre suffisant de signatures, c’est désormais Ahmed Chafik qui pourrait en faire les frais et être exclu de ces élections si la Haute Commission électorale décide d’appliquer la loi. Cette situation sans précédent ouvrirait alors la voie à un nouveau casse-tête juridique dont seule l’Egypte a le secret.
«Fouloul». Un tel scénario reste improbable mais pas impossible quand on se souvient des soubresauts qu'a déjà connus cette folle campagne : trois des principaux favoris ont été mis hors course à moins d'un mois du scrutin. Sans compter que cette élection présidentielle se tient alors que l'Egypte n'a toujours pas de Constitution.
Deux mois après la dissolution de la première Assemblée constituante, un nouveau comité vient d’être formé avec un souci plus grand de représentativité des différentes sensibilités politiques et religieuses du pays. Mais en son sein, les disse