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Libération

L'Espagne n'enquêtera pas sur sa crise

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publié le 13 juin 2012 à 0h47
(mis à jour le 13 juin 2012 à 2h02)

Le congrès des députés espagnols a rejeté ce mardi soir, avec les voix de la majorité de droite au pouvoir, une commission d’enquête sur la crise financière et sur Bankia, dont le sauvetage historique a conduit à l’annonce d’un plan d’aide européen au secteur bancaire du pays.

Le texte, présenté par des partis d’opposition de gauche, a recueilli 139  voix pour, dont celle du parti socialiste contre 175 voix du Parti populaire (PP), droite au pouvoir qui dispose de la majorité absolue au parlement.

Le PP, par la voix de la députée María Arenales Serrano, a toutefois assuré qu'il était «totalement d'accord avec l'esprit qui a inspiré l'initiative, qui est la transparence».

«Dire oui à la transparence, ce sont les deux réformes financières qui ont exigé des banques qu'elles révisent leurs actifs immobiliers, deux audits indépendants» des banques, a-t-elle affirmé.

Le gouvernement a lancé cette année deux réformes du secteur bancaire qui a notamment dû provisionner ou faire des réserves de capital pour plus de 80 milliards d’euros afin d’assainir ses comptes.

Les banques, qui accumulaient 184 milliards d’actifs problématiques fin 2011, sont source de vives inquiétudes. Le sauvetage public de Bankia de 23,5  milliards d’euros a précipité le pays dans la crise financière et conduit les pays de la zone euro à annoncer samedi un plan d’aide aux banques espagnoles allant jusqu'à 100 milliards d’euros.

Durant le débat, Cayo Lara, chef de la Izquierda unida (gauche unie), à