Au Sénégal, la campagne pour les législatives du 1er juillet a commencé dans un climat politique tendu. 24 listes sont en concurrence depuis lundi pour décrocher la majorité des 150 sièges disponibles à l'Assemblée. Cette élection constituera le premier test de popularité pour le président, Macky Sall, élu le 25 mars face à Abdoulaye Wade. La coalition Benno Bokk Yakaar, qui a porté le nouveau président au pouvoir, se présentera unie. Elle regroupe entre autres les formations de l'Alliance pour la République, l'Alliance des forces du progrès de Moustapha Niasse et le Parti socialiste d'Ousmane Tanor Dieng.
Baisse des prix. Elle espère rallier la majorité des suffrages après des mesures gouvernementales relatives à une baisse des prix de denrées de base et une volonté de rationalisation des dépenses de l'Etat. Depuis l'arrivée de Maky Sall au pouvoir, 59 agences et directions étatiques ont été supprimées, jugées budgétivores. Ainsi, selon Vincent Foucher, spécialiste du Sénégal, «les mesures prises ont été dans l'ensemble assez bonnes, par exemple pour ce qui concerne la révocation des licences de pêche douteuses, qui fragilisait l'approvisionnement du marché sénégalais».
Majoritaire dans l'actuelle Assemblée, le Parti démocratique sénégalais (PDS), ex-parti au pouvoir, souhaite imposer une cohabitation et contre-attaque, dénonçant ces mesures comme des «effets d'annonce». Heureusement pour Macky Sall, le PDS a connu de nombreux dép