Le chef du gouvernement italien Mario Monti a assuré mercredi à Berlin que le «système économique italien n'était pas fragile».
M. Monti, dans la capitale allemande pour recevoir un prix attribué par une école internationale de commerce et gestion, a estimé que l'Italie avait «des faiblesses», en particulier sa dette publique très élevée, mais aussi «des points forts (...) notamment le système bancaire», «des ménages peu endettés» et un «tissu de PME» comparable à celui de l'Allemagne.
Il a par ailleurs jugé qu'il fallait accompagner la «discipline budgétaire» de «mesures de croissance qui ne génèrent pas d'inflation ni de déficits».
Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble, chargé de prononcer l'éloge de M. Monti, n'a pas été avare en compliments: il a jugé qu'il était le bon dirigeant au bon endroit au bon moment, louant son «charme», sa «fermeté» et son «sens du devoir».
«L'Italie est un pilier sans lequel l'Union européenne ne peut tenir debout», a-t-il estimé, assurant qu'il tablait sur une «reprise économique en 2013» dans le pays si celui-ci poursuivait ses réformes.
M. Schäuble a assuré être sur la même longueur d'ondes que M. Monti à propos d'une éventuelle mutualisation de la dette en zone euro (euro-obligations), estimant qu'il faudrait au préalable «des changements de traités» et des «transferts de souveraineté».
«Nous y sommes prêts»