Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en visite à Téhéran, a accusé mercredi Washington d’armer les rebelles syriens, au lendemain de déclarations des Etats-Unis exhortant Moscou à cesser de livrer des armements au régime de Bachar al-Assad.

Sur le terrain, les autorités syriennes ont assuré avoir «purgé» la région de Haffé (nord-ouest) des «bandes terroristes armées», alors qu'une ONG syrienne parlait d'un repli «tactique» des rebelles pour épargner la vie de civils dans cette zone pilonnée depuis une semaine par les forces gouvernementales.

Sergueï Lavrov, dont le pays est un allié du régime syrien, a accusé les Etats-Unis de livrer des armes aux rebelles syriens, lors d'une conférence de presse à Téhéran, autre fervent défenseur du président Assad. «Les Etats-Unis fournissent à l'opposition des armes qui sont utilisées dans les combats contre le gouvernement syrien», a-t-il affirmé, en justifiant par opposition les ventes d'armement russe à la Syrie qui «ne violent aucune loi internationale» et portent sur «des équipement défensifs».

Sergueï Lavrov a fait ces déclarations à l'issue d'entretiens avec son homologue iranien, Ali Akbar Salehi, qui a accusé lui aussi les Occidentaux et certains pays arabes d'«envoyer des armes et des forces en Syrie».

«Nous avons directement demandé aux Russes d'arrêter leurs livraisons d'armes à la Syrie», avait déclaré mardi la secrétaire d'Etat américai