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Libération

Trente ans de prison requis contre l'ex-chef de milice congolais Lubanga

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Thomas Lubanga a été reconnu coupable de crimes de guerre par la Cour pénale internationale en mars dernier. Il affirme cependant s'être opposé à l’enrôlement d'enfants.
L'ancien chef de milice congolais Thomas Lubanga, lors du jugement de la CPI le reconnaissant coupable de crimes de guerre, le 14 mars 2012 à La Haye (Photo Evert-Jan Daniels. AFP)
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publié le 13 juin 2012 à 14h57
(mis à jour le 13 juin 2012 à 17h16)

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo a requis mercredi 30 ans de prison contre l’ancien chef de milice de République démocratique du Congo (RDC) Thomas Lubanga, reconnu coupable le 14 mars de crimes de guerre en 2002 et 2003.

«L'accusation requiert de la part de la chambre qu'elle impose une peine de 30 ans de prison», a déclaré le procureur argentin lors d'une audience publique à La Haye, où siège la CPI. Il s'agit de la peine maximale encourue par Thomas Lubanga, sauf si les juges estiment que les crimes commis étaient d'une «extrême gravité». Ils peuvent alors prononcer une peine de réclusion à perpétuité.

Thomas Lubanga avait été reconnu coupable par la CPI le 14 mars de crimes de guerre, pour avoir utilisé des enfants soldats, âgés de moins de quinze ans, en 2002 et 2003 lors de la guerre civile en Ituri (nord-est de la RDC).

Dans des camps militaires, les enfants suivaient des «régimes de formation très durs» et «subissaient des châtiments sévères», selon les juges. «L'accusation requiert une peine au nom de chacun des enfants recrutés, au nom de la région de l'Ituri», a déclaré le procureur Moreno-Ocampo, soulignant que «les enfants sont particulièrement vulnérables».

Mais l’ex-chef de milice de la République démocratique du Congo (RDC) Thomas Lubanga a assuré, mercredi, devant la Cour pénale internationale (CPI) s'être opposé à l’enrôlement d’enfants soldats en 2002 et 2003, crime dont il a ét