Un haut responsable des Nations unies est arrivé mercredi dans l’ouest de la Birmanie, touché depuis plusieurs jours par des violences meurtrières entre communautés musulmane et bouddhiste qui posent un défi croissant au régime de Naypyidaw.
Deux jours après l’annonce par les Nations unies du retrait d’une partie de leur personnel sur place pour des raisons de sécurité, Vijay Nambiar, conseiller spécial pour la Birmanie du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, a atterri à Sittwe, capitale de l’Etat Rakhine. Une ville où régnait un calme précaire, sous une pluie torrentielle une partie de la journée.
«Nous sommes ici pour observer et évaluer comment continuer à apporter notre soutien», a indiqué Ashok Nigam, responsable de l'ONU en Birmanie qui accompagnait Nambiar. L'émissaire est immédiatement reparti pour le nord de l'Etat à Maungdaw, à la frontière avec le Bangladesh, où il devait passer la nuit. Il était accompagné du ministre birman des Frontières, le général Thein Htay, et de quinze responsables musulmans venus de Rangoun, a précisé un responsable birman.
C’est à Maungdaw, ville peuplée en majorité par la minorité musulmane apatride des Rohingyas, qu’avaient éclaté vendredi des violences communautaires qui se sont étendues à Sittwe. Elles ont fait suite au lynchage de dix musulmans le 3 juin dans le sud de l’Etat, par une foule de bouddhistes en colère qui voulait venger le viol d’une femme.
Les affrontements ont fait environ 25 morts et 41 blessés depuis vendr