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Feu vert de la Cour constitutionnelle égyptienne à la candidature d'Ahmad Chafiq

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L'ancien Premier ministre de Moubarak pourra participer au second tour de la présidentielle, après le retoquage de la loi privant de droits civiques les membres de l'ancien régime.
Des manifestants protestent devant le Conseil constitutionnel égyptien, retenus par une barricade de l'armée, le 14 juin 2012. (Photo Suhaib Salem. Reuters)
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publié le 14 juin 2012 à 15h38

La Haute cour constitutionnelle égyptienne a invalidé jeudi une loi interdisant aux anciens piliers du régime de Hosni Moubarak de se présenter aux élections, maintenant ainsi la candidature d’Ahmad Chafiq au second tour de la présidentielle samedi et dimanche.

«La cour suprême a déclaré anticonstitutionnelle la loi sur les piliers du régime», a rapporté l'agence officielle officielle Mena. Cette loi, adoptée par le nouveau Parlement, privait tous les responsables de l'ancien régime de leurs droits civiques pour dix ans.

Ahmad Chafiq, dernier Premier ministre de Hosni Moubarak, doit affronter le Frère musulman Mohammed Morsi les 16 et 17 juin pour le second tour de la présidentielle.

La cour a aussi déclaré que la loi régissant les récentes élections législatives, marquées par une large victoire des islamistes, était invalide pour le tiers des sièges attribué au scrutin uninominal. Les autres sièges ont été attribués à la proportionnelle suivant un scrutin de listes.

Les élections législatives qui se sont étalées de novembre à février, ont vu l'élection d’un Parlement où les Frères musulmans disposent de près de la moitié des sièges et les salafistes de près d’un quart.

Mahmoud al-Khodeiri, un avocat élu au Parlement avec le soutien des Frères musulmans n’a pas exclu, dans une déclaration à l’AFP, qu’un nouveau scrutin soit organisé pour pourvoir les sièges désormais vacants.

Les deux décisions de la cour ont été accueillies par des cris hostiles à l’armée, qui dirige de