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Libération

La zone euro lance un dernier avertissement

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François Hollande a prévenu, hier à la télé grecque, qu’un vote contraire au plan d’aide préparerait le pire.
par Eric Jozsef, (à Rome) et Jean Quatremer, (à Bruxelles)
publié le 14 juin 2012 à 22h06

Alors que le plan européen d'aide aux banques espagnoles (100 milliards d'euros) est un échec, comme le montre l'envolée des taux d'intérêt sur les dettes ibères et italiennes, les résultats des élections législatives grecques sont attendus avec angoisse à Bruxelles : une victoire des partis opposés au programme de rigueur et de réforme de l'Etat - imposé par les Européens en échange d'une aide de 240 milliards d'euros - aggraverait encore plus, si c'est possible, la crise qui ravage la zone euro depuis trois ans. Conscients que les demi-mesures de type pare-feu ou règle d'or ne suffiront plus à ramener le calme, les dirigeants européens multiplient les contacts afin d'annoncer, pour le sommet des 28 et 29 juin qui s'annonce décisif, une «feuille de route» vers une intégration renforcée (union bancaire, obligations européennes, etc.), seule à même de rassurer les marchés sur la pérennité de la monnaie unique. En attendant, la zone euro se prépare au pire : il est, en effet, hors de question de renégocier, autrement qu'à la marge, le «plan d'ajustement structurel» grec.

Plus loin. Si la gauche radicale (Syriza) obtient la majorité et dénonce le mémorandum, la zone euro est déterminée à fermer le robinet de l'aide, ce qui entraînera le pays vers la faillite et pourrait la contraindre à abandonner la monnaie unique : le gouvernement grec a d'ailleurs annoncé qu'à partir du 20 juillet, il n'aura plus un euro en caisse pour payer ses fonctionnaires et les