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Les violences en Birmanie menacent l'avenir du pays, estime l'ONU

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Au moins 28 personnes sont mortes depuis vendredi au cours d'affrontements entre musulmans et bouddhistes dans l'ouest du pays.
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publié le 14 juin 2012 à 11h03

Les violences entre communautés musulmane et bouddhiste dans l’ouest de la Birmanie, qui ont fait des dizaines de morts, menacent l’avenir du pays engagé depuis un an dans des réformes politiques spectaculaires, a estimé jeudi un responsable de l’ONU.

Le bilan des affrontements qui ont éclaté vendredi dernier dans le nord de l’Etat Rakhine et se sont ensuite propagés à sa capitale Sittwe est monté à 28 morts et 53 blessés, a indiqué un responsable gouvernemental birman, sans préciser l’origine des victimes. Le précédent bilan faisait état d’environ 25 morts.

Ces chiffres n’incluent pas les dix musulmans lynchés le 3 juin dans le sud de l’Etat par une foule de bouddhistes en colère qui voulaient venger le viol d’une femme. Un événement qui a mis le feu aux poudres.

Des responsables de la minorité musulmane des Rohingyas ont fait état de bilans beaucoup plus lourds, mais l’AFP n’a pas pu les vérifier, et ses journalistes n’ont pas été en mesure de se rendre dans beaucoup des zones de l’Etat touchées par les violences, pour des raisons de sécurité.

Selon une équipe de l’AFP, un calme précaire régnait jeudi à Sittwe, où l'état d’urgence est en place depuis dimanche, comme dans le reste de l’Etat Rakhine. Mais les preuves de la violence des derniers jours étaient largement visibles, avec des centaines de maisons brûlées. Une journaliste de l’AFP a également pu voir jeudi un cadavre en décomposition dans un caniveau. Une trentaine de personnes ont été interpellées mercredi soir pour a