Le pilote de l'avion-espion américain U2 abattu en 1960 lors d'une mission au-dessus de l'Union soviétique, Francis Gary Powers, a été décoré vendredi à titre posthume de l'une des plus hautes distinctions américaines pour sa «loyauté exceptionnelle» durant sa captivité.
Il a fallu plus d’un demi-siècle à l’armée de l’Air américaine pour décerner la «Silver Star» aux petits-enfants du pilote, qui avait été durement critiqué après sa libération en 1962 : on lui reprochait de ne pas avoir ingéré le poison qu’il avait avec lui, d’avoir volé trop bas ou encore d’avoir livré des secrets.
Ce n’est qu’en 1998 que des documents déclassifiés montrèrent que le capitaine Gary Powers travaillait pour un programme conjoint de la CIA et de l’Air Force, ouvrant ainsi la voie à la reconnaissance officielle de ses actions.
Episode fameux de la Guerre froide, l’affaire de l’U2 provoqua une crise entre les deux superpuissances et l'échec du sommet de Paris qui devait les réunir avec le Royaume-Uni et la France pour discuter du sort de Berlin.
Le 1er mai 1960, Gary Powers, qui effectue depuis quatre ans des vols au-dessus de l’URSS, décolle pour une mission de routine.
«Le plan de vol de la mission devait le conduire de Peshawar, au Pakistan, à Bodo, en Norvège, au-dessus du centre de l'Union soviétique», raconte son fils, Gary Powers Jr. «Dans la région de Sverdlovsk, il y avait des informations selon lesquelles une base de (missile anti-aériens) SA-2 était en construction. L'