Le gouvernement tunisien a levé vendredi soir le couvre-feu instauré mardi dans huit régions et fait preuve d’une fermeté inédite en interdisant toute manifestation islamiste et en bannissant un imam de Tunis qui avait appelé au meurtre d’artistes.
«A la suite de l'amélioration de la situation sécuritaire et compte tenu des intérêts des citoyens, les ministères de la Défense et de l'Intérieur ont décidé de mettre fin au couvre-feu dans le Grand Tunis (quatre gouvernorats), ainsi que dans les gouvernorats de Sousse (est), Jendouba (nord-ouest), Monastir (est) et la délégation de Ben Gardane dans le gouvernorat de Medenine (sud), à partir de vendredi 15 juin», indique le communiqué.
Les autorités «appellent les citoyens à se conformer aux ordres des patrouilles chargées des fouilles des véhicules et d'éviter tout rassemblement et mouvement à même de troubler l'ordre public», poursuit le texte.
Le couvre-feu nocturne avait été imposé mardi de 21H00 à 05H00, heure locale (puis allégé mercredi de deux heures) après des émeutes dans plusieurs villes du pays qui se sont soldées par la mort d’un jeune homme et plus d’une centaine de blessés.
Plusieurs localités, dont la capitale, ont été le théâtre lundi et mardi d’attaques de postes de police, de sièges syndicaux et de partis politiques, et d’un tribunal par des groupes mêlant membres de la mouvance salafiste et casseurs.
Les violences avaient débuté quelques heures après le saccage par des salafistes présumés d’une ex