Le Parlement égyptien a été dissout en application de la décision de justice le déclarant illégal, une mesure contestée par les Frères musulmans, première force politique à l’Assemblée, qui ont réclamé qu’elle soit soumise à référendum.
Le chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA), le maréchal Hussein Tantaoui, au pouvoir en Egypte, a formellement signifié par écrit samedi la décision de justice au Parlement dans une lettre et annoncé qu'il «le considère dissout depuis vendredi», selon l'agence officielle Mena.
«L'application de l'arrêt ordonnant la dissolution de l'Assemblée du peuple a commencé et les ex-députés ne peuvent désormais y accéder que sur autorisation et notification préalable», a ajouté l'agence.
Le député Essam Al-Aryane, numéro deux du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) issu des Frères, a confirmé que le Parlement avait reçu «un fax annonçant que Tantaoui a dissout le Parlement».
Dans un arrêt rendu jeudi, la Haute cour constitutionnelle avait invalidé les élections législatives qui s’étaient achevées en janvier en raison d’un vice juridique dans la loi électorale ayant régi le scrutin.
Ces élections s’étaient soldées par un raz-de-marée islamiste, avec près de la moitié des sièges revenant aux Frères musulmans, et près d’un quart aux fondamentalistes salafistes.
Les détracteurs du CSFA l'accusent d'avoir orchestré cette décision de justice pour s'adjuger le pouvoir législatif, et un haut dirigeant des Frères musulmans, Mo