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Libération
Interview

«Si j’ai tant d’ennemis partout, c’est bon signe !»

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Arrivée à la tête du Fonds monétaire international il y a presque un an, Christine Lagarde dresse un premier bilan et donne son sentiment sur la crise européenne.
Christine Lagarde le 5 juin 2012. (Photo Ints Kalnins. Reuters)
publié le 16 juin 2012 à 0h09

 Entre le sauvetage des banques espagnoles et les redoutées élections grecques de ce dimanche, Christine Lagarde a reçu jeudi Libération au FMI pour un bilan de sa première année à la tête de l'institution. Voici la version complète de l'interview à paraître ce samedi dans Libération. La seule réponse qu'elle n'a pas voulu voir publiée portait sur la France, ce qu'elle pense de la réforme des retraites promise par François Hollande.

Quand vous arrivez au bureau ces jours-ci, vous n’avez pas le sentiment que cela brûle de partout ?

Ca commence avant le bureau, dès que je me réveille, à la sortie du lit ! Et ce n’était pas à ce point dans mes fonctions antérieures. Maintenant, quand je me lève à 5h15 ou 5h30, la première chose que je regarde, ce sont les dépêches, les cours des bourses asiatiques ou européennes.

C’est terrifiant ?

Non, car c’est aussi le rôle du FMI que de se concentrer sur les problèmes et les crises. En dehors de périodes relativement courtes, le FMI a toujours été confronté à des crises, en Asie, en Amérique latine… Si vous aviez demandé au directeur de l’époque ce qu’il pensait des crises asiatiques il vous aurait certainement dit que cela lui semblait très grave aussi.

Combien de temps reste-t-il à la Grèce avant la faillite budgétaire, quelle est sa marge ?

Ce qui est important, c’est que dès la semaine prochaine, on puisse renouer le dialogue avec le gouvernement issu du scr