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Libération

L’ONU impuissante face au pilonnage de Homs

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Syrie . Alors que la ville est bombardée depuis deux jours, les Nations unies ont stoppé leur mission d’observation.
publié le 17 juin 2012 à 19h46

Un communiqué de quelques phrases et le constat inéluctable que la situation sur le terrain se dégrade chaque jour un peu plus. La décision prise samedi d'interrompre la mission des observateurs de l'ONU en Syrie du fait «d'une intensification des violences» traduit une nouvelle fois l'incapacité de la communauté internationale à peser sur le dossier syrien depuis quinze mois. Dans les heures qui ont suivi, l'armée a repris le pilonnage de la ville de Homs, le bastion des rebelles assiégé, qui a subi tout le week-end des bombardements incessants. «L'absence de volonté des deux parties pour parvenir à une transition pacifique et la poussée vers des scénarios militaires accroissent les pertes», a souligné le chef de la mission des observateurs, le général norvégien Robert Mood, pour justifier la suspension.

Si la mission n'a pas pris fin officiellement et peut reprendre «à tout moment», force est de reconnaître que depuis leur arrivée, à la mi-avril, les observateurs n'ont pu que constater une escalade. Dans un rapport publié la semaine dernière, Amnesty International dénonçait «de graves violations des droits de l'homme, et de sérieuses entorses au droit humanitaire international des forces et milices syriennes allant jusqu'aux crimes contre l'humanité et aux crimes de guerre».

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les opérations de répression et les combats ont fait au moins 3 353 morts depuis le 12 avril, date d'entrée en vigue