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Libération

Les dangers du fédéralisme

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publié le 18 juin 2012 à 19h46

La crise de la zone euro a remis la question du fédéralisme au centre des débats sur l’intégration européenne , notamment dans sa dimension fiscale ou budgétaire.

L’argument est que, comme les pays de la zone euro se sont dotés d’une monnaie unique avec une politique monétaire sous l’autorité de la BCE, il serait nécessaire de procéder à une intégration des politiques budgétaires pour disposer de politiques de stabilisation macroéconomique à l’échelle de la zone euro. La politique budgétaire commune est, en raison de la faiblesse du budget européen (un peu plus de 1% du PIB), incapable d’assumer une fonction de stabilisation qui doit donc être prise en charge par les budgets nationaux. Le problème est particulièrement délicat lorsque la zone concernée est frappée par des «chocs asymétriques», c’est-à-dire lorsque les difficultés économiques affectent les pays de façon différenciée, certains étant plus touchés que d’autres.

Pour obtenir quelque chose de comparable à ce qui existe dans les grands Etats fédéraux comme les Etats-Unis, il faudrait parvenir à mettre en place des mécanismes de transferts conjoncturels entre les Etats, transferts allant des pays dont la conjoncture économique est relativement bonne vers les pays dont la conjoncture est relativement mauvaise. Cela implique un autre transfert, de souveraineté celui-ci, des Etats vers le niveau fédéral ; les premiers perdant une large partie de leur autonomie budgétaire.

Paul Krugman faisait récemment une comparaison entr