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Après la politique, la Birmanie veut rénover son économie

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Le président birman souhaite relancer la croissance et séduire les investisseurs étrangers.
Le président birman Thein Sein, le 23 avril 2012 à Tokyo (Photo AFP)
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publié le 19 juin 2012 à 10h55

La Birmanie est entrée dans une deuxième vague de réformes, centrées cette fois sur l'économie et l’appareil productif, a indiqué mardi le président Thein Sein dans un discours à la Nation, après plus d’un an de profonds changements politiques.

Celui qui a succédé à la junte en mars 2011 n’a eu de cesse depuis de vouloir transformer le pays. Mais il fait face à une tâche colossale pour relancer la machine économique dans un pays de quelque 60 millions d’habitants qui fut jadis une importante puissance régionale.

Le chef de l'Etat a indiqué viser une croissance de 7,7% par an en moyenne lors des cinq prochaines années, avec l'aide du secteur privé et des investisseurs étrangers, attirés par des ressources naturelles et un potentiel touristique très importants. «Le gouvernement a travaillé pour les réformes politiques et la réconciliation nationale pendant la première année», a expliqué l'ancien général à la télévision. «La seconde phase du processus de réformes qui commence cette année se concentrera sur le développement du pays et de la population».

Thein Sein, Premier ministre de l’ancien régime, a surpris la planète entière en permettant le retour au sein du jeu politique légal de l’opposante Aung San Suu Kyi, devenue députée et actuellement en tournée en Europe.

Vaste chantier

Mais les experts soulignent combien les années à venir seront difficiles avant que l’immense potentiel du pays soit enfin exploité. Le cadre législatif est caduque, les infrastructures physiques exsa