«Pourvu qu'ils nous surprennent agréablement !» implorait hier l'éditorial du quotidien conservateur Kathimerini, en évoquant les grandes manœuvres au sein des partis politiques grecs, au lendemain des élections législatives. Car même si le leader conservateur Antonis Samaras a obtenu près de 30% des suffrages dimanche, ce score est insuffisant pour lui permettre de gouverner avec son seul parti, la Nouvelle Démocratie, qui doit donc trouver des alliés pour obtenir la confiance d'une majorité de députés au Parlement.
«Bourgeois». Rien n'est gagné : c'est bien ce petit jeu d'alliances qui avait échoué après le scrutin du 6 mai, obligeant les Grecs à retourner aux urnes. Et c'est donc bien l'agréable surprise d'un accord sur une coalition que Kathimerini appelle de ses vœux, invitant à plus de responsabilité et de patriotisme «les leaders des partis bourgeois». Une dénomination qui n'a rien de péjoratif sous la plume de l'éditorialiste du quotidien et qui, en Grèce, sert encore à désigner les formations au centre de l'échiquier politique, à l'exception de l'extrême gauche et, désormais, de l'extrême droite, puisque les néonazis de l'Aube dorée, prospérant sur la crise, auront pour la première fois 18 députés.
C'est donc vers ces «partis bourgeois» qu'Antonis Samaras va se tourner pour tenter de former son gouvernement de «sauvetage national», comme il l'a qualifié dimanche. Le choix est plutôt limité : il y a