Menu
Libération

Julian Assange est réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres

Article réservé aux abonnés
Le fondateur du site WikiLeaks demande l'asile politique à ce pays latino-américain.
Julian Assange en février 2012. (Photo Finbarr O'Reilly. Reuters)
publié le 19 juin 2012 à 22h56

Le fondateur de Wikileaks devait être extradé en Suède dans les prochains jours. Eyant épuisé tous les recours auprès de la Justice britannique, il lui restait encore la possibilité de se tourner vers la Cour européenne de Justice. Il a choisi une autre option : mardi, le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño, a confirmé que Julian Assange avait trouvé refuge dans l'ambassade du pays à Londres, où il a déposé une demande d'asile politique. Une requête en cours d'examen à Quito.

Accusé de viol et d'agressions sexuelles par deux Suédoises depuis août 2010, Assange a été arrêté à Londres quatre mois plus tard, en décembre, en vertu d'un mandat d'arrêt émis par la Suède. Depuis, il a tout fait pour s'opposer à son extradition vers Stockholm, saisissant tous les recours possibles et n'hésitant pas au passage à dresser un triste tableau du système judiciaire suédois, digne d'une «république bannière» selon ses avocats.

Le fondateur de Wikileaks est convaincu que les autorités suédoises n'hésiteront pas à l'extrader aux États-Unis, une fois qu'il aura été entendu par la procureur en Suède. Les experts suédois démentent : en vertu des accords internationaux, la Suède ne peut accepter une demande de Washington qu'avec l'accord de la Grande-Bretagne, ce qui risque de compliquer les choses pour les Etats-Unis, qui n'ont d'ailleurs toujours pas fait connaître de demande en ce sens.

Le 14 juin, la Cour suprême britannique a rejeté