C'est un pari, mais aussi bien Washington que Paris estiment toujours qu'il est impossible de trouver une solution à la crise syrienne sans - et a fortiori contre - la Russie. Hier soir, à New York, le Conseil de sécurité de l'ONU devait se pencher sur l'avenir de la mission d'observation en Syrie. Son commandant, le général norvégien Robert Mood, devait y faire un rapport sur sa décision de suspendre les activités de ses 300 hommes en raison de «l'intensification des violences».
Le plan de paix de l’émissaire des Nations unies, Kofi Annan, qui prévoyait un cessez-le-feu et un processus de transition politique, est dans l’impasse. Mais nul ne voit par quoi le remplacer, alors que la Russie et la Chine ont par deux fois bloqué des résolutions plus musclées contre le régime de Damas. Faisant de nécessité vertu, les Occidentaux espèrent donc encore relancer le plan Annan en accroissant la pression sur Damas avec l’aide de Moscou.
Prolixe. Lundi, en marge du sommet du G20 au Mexique, le président américain Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine ont appelé à «un arrêt des violences» afin de mettre un terme à l'effusion de sang. Ils se sont déclarés «unis dans l'idée que le peuple syrien devrait pouvoir choisir son avenir de façon indépendante et démocratique». Au-delà de l'effet d'affichage de ce communiqué et de la conférence de presse commune des deux présidents, avec un Obama prolixe et un Poutine laconique, il semble ne