La Cour suprême du Pakistan a ordonné mardi la destitution du Premier ministre Yousuf Raza Gilani, condamné pour avoir refusé de rouvrir des poursuite pour corruption contre le président Asif Ali Zardari, un verdict qui affaiblit ce dernier et pourrait entraîner des élections anticipées.
Juste après cette annonce, Asif Ali Zardari a convoqué une réunion d'urgence de son parti, le Parti du peuple pakistanais (PPP), pour «examiner la situation», a déclaré à l'AFP un responsable gouvernemental sous couvert de l'anonymat, en précisant que Yousuf Raza Gilani y participait.
Le chef de l’Etat a également convoqué les responsables des autres partis membres de la coalition gouvernementale menée par le PPP à le rencontrer dans la soirée, selon la même source.
Reste à savoir si l’annonce de la Cour suprême va entraîner un départ immédiat de Gilani.
Ce dernier a déclaré à plusieurs reprises que seul le parlement, et non la justice, pouvait ordonner sa destitution.
Mais des responsables PPP ont évoqué la possibilité qu’il soit remplacé rapidement par un autre cadre du parti pour éviter une grave crise avec la justice et une paralysie du pouvoir.
«Ce poste doit être considéré comme vacant»
Ce verdict affaiblit le président Zardari, au pouvoir depuis 2008 et la fin du régime militaire, et pourrait selon certains observateurs entraîner des élections législatives anticipées avant le début de 2013, date prévue du prochain scrutin.
Il renforce en tout cas l’incertitude politique et la fragilité d’un gouvernement déjà aux prises avec u