Le régime a beau le nier avec la dernière énergie, une partie de l’opposition aussi, la Syrie a plongé dans une guerre civile généralisée qui s’étend désormais à l’ensemble du territoire syrien.
«[Le pays] a commencé sa descente aux enfers»
, reconnaissait la semaine dernière M
gr
Mario Zenari, le nonce apostolique en Syrie. Plus encore que les massacres de populations civiles, c’est le nombre de soldats tués au combat qui témoigne de ce que l’opposition armée et les forces loyalistes se livrent à présent à de véritables batailles. A Haffé, près de Qardaha, la ville du clan Assad située dans le nord-ouest du pays, les affrontements pour le contrôle de cette maigre bourgade ont duré huit jours.
«Des centaines de soldats ont été blessés ou tués»
au cours d’intenses combats, indiquait dernièrement le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Selon lui, ce sont 751 soldats qui ont été tués dans tout le pays entre le 13 mai et 13 juin. Un chiffre sans précédent.
«Au cours du dernier mois, il y a eu une escalade des affrontements entre les forces du régime et les troupes rebelles, [notamment] des bombardements, ce qui a provoqué une forte hausse du nombre des victimes»,
a aussi expliqué l’OSDH.
Lance-roquettes. Une raison majeure à cette intensification des combats : l'afflux d'armement, aussi bien à destination du camp du régime que de celui de la rébellion. «Nous n'avons jamais reçu auta