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Libération

Crise politique au Koweït après la dissolution du Parlement

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Le Parlement, où l'opposition était majoritaire, a été déclaré illégal et remplacé par la précédente législature. Plusieurs élus d'opposition reconduits ont décidé de démissionner.
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publié le 20 juin 2012 à 17h15

La Cour constitutionnelle koweïtienne a déclaré mercredi illégal le Parlement dominé par l’opposition, et rétabli la chambre précédente, ouvrant une nouvelle crise dans cet émirat pétrolier du nord du Golfe coutumier des litiges politiques.

Ce jugement est un «coup porté à la Constitution», a dénoncé le député Mussallam al-Barrak, appelant à une position unifiée de l'opposition face à cette décision.

«La Cour constitutionnelle déclare inconstitutionnel le décret de l'émir convoquant les élections en 2012 et ordonne de rétablir l'assemblée précédente», a annoncé l'agence officielle Kuna, un jugement confirmé par l'avocat Yacoub al-Sane, qui a introduit la requête devant la Cour.

Dans ses attendus, «la Cour déclare nulles les élections législatives qui se sont tenues le 2 février et invalide les mandats des candidats déclarés vainqueurs».

«Le Parlement précédent reprend ses prérogatives constitutionnelles comme s'il n'avait pas été dissous», ajoute cette juridiction aux jugements sans appel.

Au moins seize élus de l'opposition au sein du Parlement rétabli ont démissionné pour dénoncer le jugement, expliquant qu'ils ne seraient «pas fiers de siéger dans une Assemblée qui a été rejetée par le peuple».

Treize élus pro-gouvernementaux du Parlement rétabli avaient été interrogés l’année dernière par le procureur général pour avoir reçu environ 350 millions de dollars (280 millions d'euros), des pots-de-vin selon l’opposition.

Le gouvernement n’