La lutte contre les grandes épidémies - le sida, le paludisme et la tuberculose - et contre les inégalités d’accès à la santé dans le monde n’auront pas fait la «une» de la campagne présidentielle. La santé mondiale n’aura pas été débattue au G8 ; elle n’est pas non plus une priorité de l’agenda du G20 qui s’ouvre au Mexique et ne sera qu’indirectement un sujet de débat au sommet de Rio. Premières victimes de la crise économique et financière, l’aide au développement et la lutte contre les grandes pandémies sont pourtant d’une importance vitale, au sens propre du terme, pour des millions de personnes dans le monde et doivent être remises d’urgence en tête des priorités des sommets internationaux et de notre politique étrangère.
Il y a dix ans, pratiquement aucun malade du sida n’avait accès au traitement dans les pays en développement. Aujourd’hui, 7 millions de personnes y ont accès, soit 45% de couverture des besoins urgents en traitement. Le nombre des nouvelles infections et la mortalité du sida reculent en Afrique et dans la plupart des régions du monde. Il y a dix ans, le paludisme restait une maladie négligée. Aujourd’hui, la mortalité liée au paludisme a diminué de plus de 30% en Afrique et trois quarts des foyers dans les pays endémiques ont accès à des moustiquaires imprégnées d’insecticide pour se protéger de la maladie. Pour la première fois cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a enregistré une baisse du nombre des nouveaux cas de tuberculose dan