La justice indonésienne a condamné jeudi à vingt ans de prison Umar Patek, considéré comme «l'expert en démolition» du réseau islamiste Jemaah Islamiyah (JI), clôturant ainsi le dernier grand procès lié aux attentats de Bali en 2002, les plus sanglants dans l'histoire du pays.
«Nous condamnons Umar Patek à 20 ans de prison», a déclaré le président du tribunal de Jakarta-Ouest, Encep Yuliardi, en prononçant son jugement contre l'Indonésien de 45 ans, à l'issue de plus de quatre mois d'audience.
Près de dix ans après les faits, Umar Patek échappe ainsi au peloton d'exécution auquel avaient dû faire face en 2008 trois autres leaders islamistes pour leur rôle dans ces attentats, qui avaient précipité l'Indonésie dans la «guerre contre le terrorisme». 202 personnes avaient été tuées, la plupart des touristes étrangers, dont 88 Australiens et quatre Français.
Avant le procès, l’accusation avait fait part de son intention de réclamer la mort mais elle avait finalement requis la perpétuité, après l’acte de contrition fait par Umar Patek à la barre.
L'islamiste déclaré avait surpris en demandant «pardon» aux familles des victimes. «Je regrette ce qui est arrivé car j'étais contre depuis le début», avait-il assuré, ajoutant n'avoir «jamais été d'accord avec les méthodes» des auteurs des attentats, qui avaient frappé au coeur de Kuta, haut-lieu du tourisme international sur l'île de Bali.
Patek avait également minimisé son rôle, reconnai