De nouveaux affrontements ont secoué la ville de Kaduna, dans le nord du Nigeria, faisant au moins 5 morts hier. Le couvre-feu, instauré en début de semaine après les attentats de dimanche contre des églises, n'a pas pu empêcher un virulent cycle de représailles entre chrétiens et musulmans. Dans les quartiers de Haoussa et de Foulani, «les violents affrontements, les tueries et les saccages continuent», rapportait hier The Vanguard, l'un des principaux quotidiens du pays.
D'après la police, «les affrontements ont débuté après des rumeurs infondées relayées par SMS sur de possibles attaques et contre-attaques dans la ville, ce qui a provoqué beaucoup d'émotion».
Cadavres. Mercredi soir, la tension était montée d'un cran, alors que les familles des victimes qui tentaient de récupérer les dépouilles de leurs proches ont découvert le nombre de morts et le piètre état des cadavres. Entre dimanche et mardi, cette série d'attaques a fait une centaine de morts et a nécessité l'instauration d'un couvre-feu à Kaduna mais aussi à Damaturu, capitale de l'Etat de Yobe, un peu plus dans le nord-est du Nigeria.
Les attentats de dimanche contre trois églises dans ces deux villes ont été revendiqués par le groupe islamiste nigérian Boko Haram, accusé d'avoir «déclaré la guerre» aux chrétiens et de procéder à un «nettoyage religieux systématique». Depuis 2009, Boko Haram multiplie les attentats contre les forces de sécurité et les li