Le Canadien Luka Rocco Magnotta, auteur présumé du meurtre et du dépecage d’un étudiant chinois, a brièvement comparu en personne jeudi au palais de justice de Montréal, mais il ne sera pas fixé sur son sort avant la tenue, en mars 2013, d’une enquête préliminaire.
Portant une chemisette à carreaux de couleur claire et un jean bleu, Magnotta a pris place dans le box des accusés, flanqué de trois policiers. L’air hagard, il n’a rien dit pendant la dizaine de minutes qu’a duré l’audience.
Sa présence au tribunal constituait une surprise puisque les autorités avaient laissé entendre qu’il comparaîtrait par visioconférence depuis le centre où il est détenu, comme cela avait été le cas mardi au lendemain de son extradition au Canada par l’Allemagne.
Il avait alors plaidé non-coupable de ses cinq chefs d’accusation, dont un pour meurtre prémédité.
Magnotta, qui est accusé du meurtre de Lin Jun dans la nuit du 24 au 25 mai à Montréal, a demandé un procès devant juge et jury.
L’homme âgé de 29 ans a été emmené dans une fourgonnette blanche aux vitres teintées, sirène allumée et escortée par plusieurs voitures banalisées.
Les parents, la soeur et l’oncle de la victime sont arrivés au tribunal peu de temps après l’accusé, mais ils n’ont pas rencontré la presse et ont été emmenés par la police vers une salle séparée où ils ont assisté à l’audience par visioconférence.
«La famille de la victime a rencontré les procureurs. Ils étaient présents. On a le souci constant de les tenir informés»<