Anders Behring Breivik, jugé pour la mort de 77 personnes l'an dernier, sera fixé sur son sort fin août, sa défense insistant au dernier jour du procès pour que le tueur soit reconnu sain d'esprit et donc pénalement responsable afin de lui éviter un internement psychiatrique, tout en demandant la peine «la plus clémente possible».
A l’issue d’une plaidoirie de deux heures et demie au dernier jour du procès, 11 mois tout juste après le carnage du 22 juillet 2011, l’avocat Geir Lippestad a demandé à la Cour de ne pas suivre le réquisitoire du Parquet qui a préconisé jeudi l’internement psychiatrique.
Par pure formalité, Me Lippestad a aussi demandé l'acquittement de l'extrémiste de droite, une demande irréaliste mais incontournable dans la mesure où l'accusé plaide non-coupable, ou, à défaut, la peine de prison «la plus clémente possible».
Ce passage de la plaidoirie a donné lieu à un épisode déconcertant puisque l’avocat a omis de demander formellement l’acquittement, provoquant une vive réaction de Breivik, et ce n’est qu’en réponse à une question de la juge Wenche Elizabeth Arntzen, qu’il a finalement confirmé cette demande.
Après la plaidoirie, cinq témoins se sont succédé à la barre. Dans des récits déchirants ils ont raconté comment ils avaient tous perdu un proche dans les attaques du 22 juillet.
L'un d'eux, une jeune fille originaire d'Irak Lara Rashid, qui était sur l'île d'Utoeya avec sa grande soeur morte dans la fusillade a raconté: «on partageait