A peine arrivé en Israël pour une visite d'Etat de deux jours, Vladimir Poutine s'est rendu hier matin devant le monument érigé à Nétanya (au nord de Tel-Aviv) pour commémorer la mémoire des soldats de l'Armée rouge tombés durant la «Grande Guerre patriotique» (1940-1945). Là, outre le chef de l'Etat hébreu, Shimon Pérès, et des élus locaux, quelques anciens citoyens de l'Union soviétique lui ont offert un accueil digne de la Place rouge au bon vieux temps. «Hourra ! Hourra ! Hourra !» ont crié les anciens combattants, arborant fièrement leurs batteries de médailles de l'ordre de Lénine et de Staline.
Gisements. Pour son premier déplacement dans la région, l'homme fort du Kremlin est accompagné de 400 personnes. Des hommes d'affaires désireux d'investir dans les immenses gisements gaziers et pétroliers découverts à proximité des côtes israéliennes. Parmi la délégation, d'autres sont intéressés par des prises de participation dans l'industrie militaire locale, surtout dans le secteur de l'avionique et des drones. Vladimir Poutine est également entouré d'une nuée d'hommes politiques et de hauts fonctionnaires. Car derrière les sourires obligés, les discussions promettent d'être rudes.
Depuis 2009, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, se sont rendus à plusieurs reprises à Moscou afin de convaincre le Kremlin d'interrompre ses fournitures d'armes à la Syrie et de «lâcher»