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Libération

L'«irréductible» Aung San Suu Kyi ne cache pas les «nombreux défis»

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La députée birmane a entamé mardi une visite de trois jours en France où elle a été accueillie par François Hollande.
Aung San Suu Kyi et François Hollande dans les jardins du Palais de l'Elysée, le 26 juin 2012. (REUTERS)
publié le 26 juin 2012 à 21h23

Sous les ors des salons de l'Elysée, François Hollande a accueilli Aung San Suu Kyi comme un chef d'Etat mardi soir à Paris, qui achève en France une tournée européenne de 17 jours. Le président s'est amusé à remarquer que c'était la première fois qu'un de ses invités était applaudi avant de saluer le «sacrifice de tant d'années» de l'opposante birmane. Il a tenu à rappeler le qualificatif d'«irréductible» que lui avait attribué François Mitterrand dans les années 1990 au moment où Aung San Suu Kyi entamait une longue période d'assignation à résidence.


En affirmant que la «France soutiendra l'ensemble des acteurs de la transition» lancée depuis un an en Birmanie, François Hollande a souligné qu'il restait «encore de nombreux problèmes»: prisonniers politiques toujours détenus, droits syndicaux non reconnus et minorités ethniques pas respectées. «La France, avec l'Europe, fera toutes les pressions nécessaires, mais aussi les accompagnements en terme de coopération pour conforter le processus», notamment dans les secteurs de l'éducation et de la santé. Mais pour accompagner cette ouverture, contrairement au Premier ministre britannique David Cameron, le chef de l'Etat s'est bien gardé d'inviter officiellement le président birman Thein Sein, ancien général de la junte et aujourd'hui architecte des réformes. «S'il veut venir, il viendra» s'est contenté de dire François Hollande.


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