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Libération

Ankara menace Damas de représailles en cas de violation de sa frontière

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Le Premier ministre turc qualifie le régime d'Al-Assad de «menace pour la sécurité de la Turquie».
Le Premier ministre turc (c) Recep Tayyip Erdogan arrive, le 25 juin 2012 à Ankara, dans ses bureaux pour une réunion sur les suites à donner à l'avion qui a été abattu par la Syrie (Photo Adem Altan. AFP)
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publié le 26 juin 2012 à 12h51
(mis à jour le 26 juin 2012 à 13h44)

La Turquie a prévenu mardi qu'elle riposterait militairement à toute violation de sa frontière par la Syrie qu'elle accuse d'avoir abattu «intentionnellement» un de ses avions de chasse, et a juré de soutenir le peuple syrien jusqu'à la fin du régime «sanguinaire» de Damas.

«Les règles d'engagement des forces armées turques ont désormais changé. Tout élément militaire qui posera un risque et un danger de sécurité à la frontière turque venant de la Syrie, sera considéré comme une cible» militaire, a prévenu le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan dans un discours au parlement, où il a violemment condamné le régime syrien.

S'exprimant devant les députés de son parti de la Justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), Erdogan a dénoncé un «acte hostile» et une «attaque lâche du régime (du président Bachar) al-Assad» contre la Turquie.

«Ce dernier événement montre que le régime d'Assad est devenu une menace claire et proche pour la sécurité de la Turquie comme pour son propre peuple», a-t-il déclaré.

Il a affirmé que le F-4 Phantom turc avait été abattu, vendredi, en mission d'entraînement non armée dans l'espace international et non dans l'espace syrien, comme l'affirme Damas, tout en admettant qu'il avait violé «momentanément» et «par mégarde» l'espace syrien.

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